Interminable orage

Nymphétamine se réveilla durement. La nuit avait été courte et le sommeil mouvementé. Elle se réveillait constamment en criant, dérangée dans son sommeil par de cauchemars horribles et incapable de se rendormir avant au moins une heure tant ces images horrifiantes la harcelaient.

Elle s'assit sur le sol, sa couverture à ses pieds. Elle constata alors l'orage qui faisait rage au dehors. Découragée de devoir attendre qu'il finisse avant de sortir, elle alluma un feu pour faire fuir l'humidité.

Ceci fait, elle s'installa sur une pierre pour écouter le bruis de la pluie. C'était un son apaisant pour elle. Toute petite, elle avait prit l'habitude de s'installer près d'une fenêtre les jours de pluie à regarder les éclairs tomber du ciel comme si on déchirait le firmament. Comme une musique divine, la pluie la transportait dans un autre univers où personne ne pouvait l'atteindre, où elle était libre de ses agissements.

Sa quiétude fut interrompue par un bruit derrière elle. Elle aurait pourtant juré être seule...

Adjan, qui se promenait dans la forêt, surgit d'un bosquet où elle s'était cassé la figue, quelques heures plus tôt, et où elle s'était endormie. Devant elle, elle vit une personne qui sursauta en l'entendant arriver.

-Oh pardon! Je vous ai fait peur?

Nymphétamine évalua l'intrus qui venait de la tirer brusquement de ses rêveries. Peut-être était-ce sa peau mauve ou l'expression complètement neutre qu'affichait son visage mais la jeune fille rousse qui se trouvait devant elle parut intimidée ou mal à l'aise. Malgré cela, elle ne semblait pas représenter une menace. Nymphétamine se retourna donc vers l'entré de la grotte sans se soucier de répondre à la question qui venait de lui être posée.

Elle se concentra sur le bruit de la pluie qui tombait a torrent dehors, essayant de retrouver le petit oasis de calme duquel elle avait été expulsée à l'arrivée de la jeune fille au cheveux couleur d’agrume.

Une petite brise humide soufflait sur son visage, les flammes crépitaient à ses côtés, le son de l’orage et de ses éclairs lointains résonnait dans ses oreilles, tout était calme… excepté la masse grouillante aux cheveux roux qui l'empêchait de retrouver sa tranquille méditation.

Nymphétamine décida de faire de même. Elle ramassa ses affaires, éteint son feu et partit se mêler à l'orage qui la faisait rêver. La pluie ruisselait sur son visage et ses vêtements.

Soudain, quelque chose sauta sur son dos. Trop frêle pour supporter tant de poids, elle tomba a genoux. Ses poignets étaient prisonniers de la prise de son adversaire qu'elle ne pouvait voir. Il sentait mauvais, comme s'il ne s'était lavé depuis quelques bonnes semaines. Sa respiration perverse résonnait dans les oreilles de Nymphétamine.

Ne pouvant se défendre elle ne savait ce que cette personne ou cette chose lui ferait si elle ne se défendait pas. Elle en était pourtant incapable.

Likita s'était faites prendre de surprise par l'orage et cherchait un abris. Elle courrait sous la pluie quand elle entendit un bruit pas loin d'elle, Elle s'arma de son arc et avanca lentement. Quand elle vit qu'une persone était a terre prisonière d'une bète que Likita n'identifia pas. Sans réfléchir, elle tira, sa flèche toucha la bète mais ne la tua pas. Celle ci se retourna
-N'approchez pas! Je ne vous ferrez aucun mal !

Étonnée par l’incroyable aura de calme que dégageait la personne qui venait de la libérer de cette chose étrange, Nymphétamine prit quelques instants à se ressaisir. Elle se retourna finalement pour remercier la voix douce qui venait le l’interpeller. Elle fut frappée par la douceur qui émanait de cette femme.

- Merci beaucoup.

Elle garda ses distances tout en dévisageant la jeune elfe qui pointait encore son arc vers elle. Pourtant, Nymphétamine était incapable d’éprouver une quelconque peur. La pluie tombait encore sur leur visage et leurs vêtements…

Likita garda son arc levé mais détendit un peu la corde, elle regarda la persone qui s'était relevé a present et lui répondit
-Ce n'est rien. Mais qui ètes vous ?
Elle baissa finalement son arc

- Je me nomme Nymphétamine, répondit la jeune femme à la peau violacée, détendue depuis que son interlocutrice avait baissé son arme. Puis-je savoir à qui ai-je l'honneur?

Likita lui sourit

-Je suis Likita, ravie de vous rencontrer Nymphétamine!

Elle fronca les sourcils

-Que faites vous là par ce temps désastrueux ?

Nymphétamine se pencha sur la bête étendue et inerte sur le sol. Puis relevant les yeux elle dit :

- La pluie me fait du bien. Et vous que faite vous dehors si vous trouvez ce temps si désastreux ?

Likita frissona
-Je cherchais un abris justement quand je vous ai vu
Elle remarqua une blessure sur le bras gauche de son interlocutrice
-Vous ètes bléssée ?

Nymphétamine posa son regard vers l'endroit où Likita dirigeait le sien. Elle remarqua une coupure sur son bras gauche. Rien de grave sûrement puisqu'elle n'avait rien remarqué au par avant. Pourtant celle-ci saignait assez abondamment.

- On dirait bien que je le suis, répondit-elle à la question qui n'en était pas vraiment une.

Le sang violâtre coulant de sa blessure lui rappelait de mauvais souvenirs. Elle eu une absence de quelques instant...

Likita fouille dans sa sacoche et en sort plusieur plantes, sans un mot, elle les coupe et en fait une bouillie quelle verse dans une fiolle-Tenez, mettez un peu de cette mixture, cela empèchera le sang de couler abondament
Elle tendit la fiole a Nymphétamine

Nymphétamine ne bougea pas. Elle fixa la jeune elfe dans les yeux.

-Je ne crois pas que cette mixture serait efficace sur ma peau. La pluie la nettoiera, cela devrait suffire.

Elle se pencha de nouveau sur la bête. Ne se souciant pas plus de sa blessure, elle entreprit de l’examiner. À première vue, elle ressemblait à un croisement entre un ours et un loup. Elle déplaça la créature et recula tout d’un cou en ravala un cri de dégoût.

Likita rangea la fiolle dans son sac
**Tant pis, sa servira bien a quelqu'un d'autre**
Elle regarda Nymphétamine qui bougeait la bète, quand elle vit la tète de celle ci elle un un cri-Qu'est ce que c'est ?

Les organes de la bête étaient exposés à vers le ciel orageux. Son sang noir dégoulinait dans l’herbe verte, se mêlant à la pluie. La flèche de Likita à elle seule n’avait pas pu faire autant de dégâts. Elle était certainement déjà blessée lorsqu’elle avait agressé Nymphétamine.

Celle-ci remarqua, en s’approchant, au milieu des poils et des viscères, une masse grouillante qui se débattait presque avec férocité.

-Mais qu’est-ce que…